2 000, c’est, selon l’EFS, le nombre de dons en moins chaque semaine. Avec un déficit de 85 000 poches de sang, l’Établissement Français du Sang tire la sonnette d’alarme. Si cette pénurie est en partie due à la crise sanitaire, elle s’explique aussi par la peur de cet acte. Peut-être, vous-même, avez une certaine appréhension.
À l’occasion de la Journée Mondiale du don du sang, nous souhaitions vous apporter des réponses concrètes aux questions que vous vous posez pour vous aider à franchir le cap.
Ce n’est pas votre sang qui intéresse les médecins mais les produits sanguins qui le constituent. Ils sont au nombre de 3 :
Après le prélèvement, ces produits sanguins vont servir à la transfusion, mais aussi à la fabrication de médicaments.
Chaque année, 1 million de personnes sont soignées par transfusion sanguine, soit pour des hémorragies internes, soit pour des cancers et maladies du sang.
Les hémorragies internes interviennent à la suite d’accidents de la route, d’accouchements difficiles ou de complications chirurgicales. C’est une urgence vitale : le patient a besoin d’une poche de globules rouges dans les 30 minutes. Dans les cas graves, les plaquettes sont utilisées. Les hémorragies sont fréquentes, d’où la nécessité absolue d’avoir des réserves de sang suffisantes.
La transfusion est également vitale pour les cancers du sang. Par exemple, lorsqu’un malade est atteint de leucémie, sa moelle osseuse ne produit plus assez de cellules sanguines. Il a alors besoin de nombreuses poches de globules rouges, de plasma et de plaquettes. C’est aussi indispensable en période d’aplasie pour les patients souffrants de cancers agressifs. C’est-à-dire, quand la chimiothérapie a détruit toutes les cellules, y compris les cellules sanguines.
3 protéines issues du plasma permettent de fabriquer des médicaments pour :
Au total, l’EFS déclare avoir besoin de 10 000 poches de sang chaque jour. Pourtant, les réserves sont très basses. La pénurie se répercute inévitablement sur la survie de ces malades.
Saviez-vous qu’en donnant votre sang, vous prenez une heure de votre temps et sauvez 3 vies ?
Première chose à savoir, tous les groupes sanguins sont acceptés. D’ailleurs, si vous êtes O ou B, c’est le moment de vous mobiliser ! La pénurie est encore plus forte pour ces deux groupes.
Pour donner son sang, il faut :
D’autres contre-indications existent, nous vous invitons à les consulter avant de prendre rendez-vous. Vous êtes inapte ? La bonne nouvelle, c’est que c’est souvent temporaire. Réessayez le test plus tard. Cela ne doit pas vous faire renoncer définitivement !
Vous avez peur d’avoir mal ou de faire un malaise ? Rassurez-vous, vous serez entre de bonnes mains. Le personnel qualifié du centre de prélèvement veillera à votre bien-être. Ayez en tête que vous n’allez pas être vidé de votre sang : 480 ml maximum seront prélevés.
Avec la crise sanitaire, les donneurs se sont faits plus rares notamment par peur de transmettre le virus. Ainsi, de nombreuses idées reçues ont circulé.
Voici deux informations essentielles à retenir :
Dans tous les cas, deux questionnaires de santé vous seront adressés au préalable. Un que vous pouvez faire en ligne dès maintenant et un autre, le jour de votre rendez-vous avec un médecin.
Maintenant que vous avez une idée de votre aptitude, voici les informations à connaître pour être prêt le jour J.
Une fois le test d’éligibilité fait, vous pouvez prendre rendez-vous. D’abord, en sélectionnant le centre le plus proche de chez vous puis, en choisissant le créneau qui vous convient. Comptez entre 1 semaine et 15 jours de délai avant le prélèvement. Quelques jours avant, nous vous conseillons de réduire votre consommation d’alcool et d’aliments gras. Si vous vous sentez fatigué, il vaut mieux que vous annuliez votre venue.
Contrairement à une prise de sang, ne soyez pas à jeun ! Hydratez-vous et mangez suffisamment quelques heures avant le don. Prévoyez une heure entre votre arrivée et la fin du don. Voici les 4 moments forts :
Il est conseillé de se reposer après le don. Veillez à ne pas faire d’effort physique intense et à faire un repas léger. Si toutefois, vous avez de la fièvre dans les 15 jours qui suivent, faites-le savoir afin de ne pas contaminer des malades transfusés.
Vous souhaitez renouveler l’expérience ? Attendez 8 semaines entre chaque prélèvement. Si vous êtes un homme, vous pouvez donner 6 fois par an et si vous êtes une femme 4 fois par an. Autant d’occasions de sauver des vies donc !
Vous vous demandez que ce que devient votre poche de sang après ? Suivez son parcours dans cette vidéo.
En cette période de pénurie, nous espérons vous avoir apporté des informations pratiques sur le don du sang. Dédramatiser cet acte vous permettra de sauver des vies et de sensibiliser vos proches !
Rédaction : Célia Gouverneur