Chaque année, Mars se revêt de bleu pour lutter contre le cancer colorectal ! Mars Bleu, c’est le mois de prévention et de dépistage de cette maladie, qui, contrairement aux idées reçues, touche autant les hommes que les femmes. Et si, cette année, vous réalisiez le dépistage ?
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent en France. Il est également le deuxième cancer le plus meurtrier, après celui du poumon. On dénombre 43 000 nouveaux cas et plus de 17 000 décès par an !
Le cancer du côlon est loin d’être anodin, surtout s’il est rattaché à d’autres facteurs de comorbidité ! Pourtant, il peut être guéri 9 fois sur 10, s’il est détecté au plus tôt.
C’est tout l’objet du programme national de dépistage organisé, chaque mois de mars.
Le cancer colorectal, ou plutôt les cancers colorectaux (avec plusieurs variantes) sont des cancers ayant pour origine des cellules anormales qui tapissent la muqueuse interne du côlon ou du rectum.
Cette affection de l’intestin est bien souvent invisible à un stade précoce. D’ailleurs, on distingue 4 niveaux d’évolution pour ce cancer :
Le cancer colorectal reste longtemps sans symptômes. S’ils apparaissent, cela peut signifier que la maladie est déjà à un stade avancé (2 ou 3). Dans ce cas, vous pouvez avoir :
Certains facteurs de risque augmentent le risque de développer des cancers colorectaux ! Par exemple, l’âge est à prendre en compte puisque cette affection touche particulièrement les femmes et les hommes de plus de 50 ans. Ensuite il y a les antécédents familiaux de cancers colorectaux ou de polypes. Enfin, il y a des facteurs évitables comme une alimentation riche en viande rouge et grasse ou encore une consommation abusive d’alcool, le tabagisme et l’obésité.
Ainsi, pour mettre toutes les chances de votre côté et prévenir les cancers colorectaux, il faudrait :
Saviez-vous que beaucoup de cancers peuvent être évités en écartant certains facteurs de risque ? Découvrez lesquels ici !
Environ 95% des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans. Mais, ce cancer peut être guéri, s’il est dépisté au plus tôt ! Cependant, selon Santé publique France, seulement 35% de la population concernée participerait au dépistage… C’est compréhensible !
D’une part, cette prévention s’adresse à des personnes qui ne sont pas supposées être malades, comme toutes les préventions dites primaires (s’adressant aux populations saines) contrairement aux préventions secondaires (celles qui concernent les personnes présentant des symptômes) et aux préventions tertiaires (qui concernent les personnes déjà malades).
En effet, en participant au dépistage, vous faites entrer la possibilité d’être atteint d’un cancer dans votre vie. Accepter de passer d’un statut de personne en bonne santé à un statut de personne éventuellement malade n’est pas simple. Cela fait peur !
D’autre part, il est difficile de faire le tri dans la masse d’informations fournies autour de ces cancers, comme de toutes les maladies. Malgré les mobilisations organisées, telles que Mars Bleu et les campagnes de dépistages nationales, la prévention en santé est un domaine encore très peu plébiscité bien qu’elle soit plus présente que l’on ne le pense !
Aussi, le test de dépistage peut vous rebuter. En effet, il s’agit d’un dépistage des selles. Dans ce cas, vous devez vous procurer en pharmacie ou en laboratoire un contenant et leur ramener avec un échantillon de vos selles. C’est une limite que l’on n’est pas forcément prêt à franchir, même si tout est mis en place pour faciliter les étapes de cette procédure. Ce test, que l’on appelle immunologique est aujourd’hui plus simple à réaliser. Rapide et indolore, il est à faire chez soi. Un seul prélèvement permet de rechercher efficacement du sang dans les selles.
Un test immunologique positif (4% des cas, selon l’Assurance Maladie), signifie que vous avez du sang dans vos selles.
Votre médecin traitant vous prescrira alors une coloscopie. Elle détectera ou non la présence d’un cancer colorectal, ou des petites lésions qui pourraient évoluer en cellules cancéreuses.
Le gastro-entérologue est celui qui réalise les coloscopies. Certes, réaliser cet examen peut faire peur et être perçu comme douloureux, dangereux et touchant à votre intimité mais au moins, vous serez fixés ! Dans la moitié des cas, aucun cancer ni lésions ne seront détectés, la présence de sang n’étant pas significative.
Vous avez entre 50 et 74 ans ? Profitez de Mars Bleu et de sa campagne nationale pour vous faire dépister ! Si vous êtes dans cette tranche d’âge, tous les 2 ans vous recevez un courrier vous invitant à vous rendre chez votre médecin généraliste, que vous soyez homme ou femme. Il vous fournira et vous expliquera alors le test de dépistage, pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Si vous n’avez pas reçu un tel courrier, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant ou de la pharmacie la plus proche de chez vous.
Cependant, si vous avez des antécédents personnels ou familiaux, parlez-en à votre médecin généraliste pour qu’il assure un suivi médical. Même si vous avez moins de 50 ans.
Si vous vous sentez perdus dans les dépistages, voici une checklist pour vous aider !
Plus les cancers colorectaux seront détectés tôt, moins les traitements seront lourds et plus les chances de guérison seront importantes. D’où l’importance de réaliser le dépistage, si vous avez plus de 50 ans !
Le traitement et sa réussite dépendent du stade de la maladie et s’il s’est étendu à d’autres organes, ainsi que l’état du patient. Le traitement principal est la chirurgie, par l’ablation de la tumeur.
La chimiothérapie et/ou la radiothérapie sont généralement associées à ce traitement chirurgical, avant et/ou après l’opération.
Quelle différence entre les deux ? La radiothérapie permet de délivrer de façon précise des rayons qui élimineront la tumeur. Tandis que la chimiothérapie est un médicament administré par perfusion ou par comprimés oraux. Réalisée après l’opération, elle permet de diminuer le risque de récidive de la maladie. Des thérapies ciblées sur certaines protéines présentent sur les cellules cancéreuses peuvent aussi être jointes à ce traitement.
Enfin, l’immunothérapie, qui est basée sur un renforcement du système immunitaire, peut être utilisée dans certains cas.
Le cancer colorectal est une maladie très répandue, dont le dépistage est encore trop peu utilisé par la population concernée. Si vous avez plus de 50 ans, profitez de Mars Bleu pour vous faire dépister. N’hésitez pas non plus à sensibiliser vos proches. Si vous n’avez pas reçu de courrier, rapprochez-vous de votre médecin traitant ou de la pharmacie, pour bénéficier du test immunologique. Participer au dépistage permettra d’être rapidement diagnostiqué, pour que la prise en charge soit la plus anticipée possible et efficace, si lésions il y a.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à regarder la vidéo de La Ligue Contre le Cancer.