Inquiétudes du quotidien, des études ou du travail, problèmes sociétaux, urgence climatique… Tu as sûrement de bonnes raisons d’être stressé, anxieux, et de te sentir vulnérable.
Comment lutter contre cette anxiété qui t’envahit parfois bien malgré toi ?
Ressentir un peu d’anxiété, c’est complètement normal. Ça arrive à tout le monde, selon les épreuves du quotidien : examen, travail à rendre, compétition sportive, changement de vie, maladie, situation sociétale actuelle, etc.
De plus, l’anxiété semble être une bonne chose : elle nous aide à faire face à un évènement inquiétant, voire dangereux.
Mais, lorsqu’elle est excessive, l’anxiété peut nous gâcher la vie.
Elle peut prendre le dessus, à coup de crises d’angoisse répétées. Elle apparaît sans prévenir, elle est là en permanence, prête à te pourrir la vie. Tu finis par l’anticiper. Ta vie est alors totalement régie par elle. Elle t’empêche d’agir normalement dans la vie quotidienne et tes relations se dégradent progressivement. L’anxiété devient une vraie souffrance.
Elle se transforme en ce qu’on appelle une anxiété généralisée. L’inquiétude est permanente, difficilement contrôlable, et souvent disproportionnée par rapport à la réalité.
Ton corps te le fait rapidement comprendre : maux de tête, douleurs, palpitations, vertiges, troubles du sommeil et fatigue, etc.
Cette anxiété durable peut donner lieu à des crises de paniques régulières, à une phobie sociale, à un trouble obsessionnel compulsif (TOC) ou à une dépression.
Bien sûr, cela varie selon les personnes, une nature plus ou moins anxieuse, des antécédents familiaux, des évènements traumatisants ou des problèmes médicaux.
Oui, ce n’est pas joyeux.
Pour éviter de tomber dans cet engrenage, il est essentiel d’agir lorsqu’un stress ou une inquiétude apparaît.
Comment ?
Les moments difficiles sont inévitables. Tu en as vécu, tu en vivras d’autres. Mais plus tu essayes de combattre tes émotions ou de les fuir, plus elles s’intensifient. Alors, autorise-toi à les ressentir. Tu as le droit de te sentir mal, c’est normal. Pleure, lâche prise, évacue tes émotions.
Certaines situations extérieures, que l’on ne peut contrôler, sont génératrices d’anxiété. Comme celle que nous avons vécu, l’épidémie de COVID-19. Mais, ce que tu peux faire, pour diminuer ce stress, c’est de t’informer.
Si j’ose le parallèle avec un train en retard, ne pas avoir d’informations a tendance à nous énerver, nous stresser. Pourtant, dès qu’on a des informations précises, sur le pourquoi du comment, et combien de temps, ça va déjà un peu mieux. Tu ne trouves pas ?
Avoir le bon niveau d’information, c’est avoir de nouveau le contrôle sur les évènements.
Oui, ça peut paraître cliché, mais l’alimentation a vraiment un impact sur nos émotions, et sur bien d’autres choses (sommeil, productivité, motivation…).
Oui, l’anxiété peut être en partie liée à la faim ou à une alimentation peu saine.
Tout comme elle peut être liée ou amplifiée par la fatigue.
Je te mets au défi : trace pendant un mois ton alimentation, tes émotions et ton sommeil, chaque jour. Tu verras bien vite que cela se recoupe.
L’écriture a des vertus thérapeutiques fortes. Elle a le pouvoir de libérer nos pensées et de prendre du recul.
Écris à chaque fois que tu ressens du stress, une inquiétude ou de l’anxiété. Écris ce qui te passe par la tête, dès que l’émotion te traverse. Tu arriveras alors à identifier des causes communes, génératrices d’angoisses.
Aussi, n’hésite pas à exprimer ta gratitude pour ce que la vie et ton corps t’offrent, pour ce que tu as accompli. C’est un bon moyen pour positiver et voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Lorsque ça ne va pas, accorde-toi du temps pour toi et uniquement pour toi.
Coupe des réseaux sociaux.
Fais ce que qui te fait plaisir.
Distrais ton esprit, grâce à des activités qui ne te demandent pas d’effort mental.
Et repose-toi.
Ton cerveau a besoin d’oxygène. On ne dirait pas comme ça, mais rester enfermé toute une journée, voire plusieurs jours (je plaide coupable), c’est le bon moyen pour ressasser, stresser. L’anxiété monte crescendo.
Tu peux juste ouvrir en grand la fenêtre et t’appuyer sur le rebord, te poser sur ton balcon ou dans ton jardin, quelques minutes chaque jour. Et en profiter pour t’étirer, inspirer et expirer très fort.
Va marcher, même si c’est juste faire le tour du quartier.
Fais une activité physique.
Ton corps se régénèrera, pour chasser les pensées négatives.
Tu n’es pas le seul qui traverse des épreuves. Cela arrive à tout le monde, à des degrés différents.
Tu n’as pas à traverser cela tout seul dans ton coin. Tes proches sont là pour t’épauler. Alors n’hésite pas à en parler à un membre de ta famille, à un proche. Exprimer ce que tu ressens est déjà un remède, un soulagement.
Si ton anxiété va trop loin, que tu ressens des symptômes physiques, tels que des douleurs abdominales ou à la poitrine, des engourdissements, des suées… Si tu as le souffle court, des nausées, que les tâches quotidiennes deviennent insurmontables… Parles-en avec un professionnel de santé.
Dès que l’anxiété a des conséquences négatives sur ton quotidien, qu’elle est une souffrance et qu’elle t’empêche de vivre, il est temps de consulter.
Tu peux en parler à une association, ton médecin traitant, un psy ou tout autre professionnel. Accepte de demander de l’aide.
Selon tes besoins et la gravité, un professionnel de santé saura t’écouter. Ou, si tu le souhaites, il pourra te conseiller et t’orienter vers une prise en charge adaptée : psychologue, sophrologue, thérapeute…
Si tu n’oses pas aller voir un professionnel de santé, tu peux en parler anonymement, par téléphone. Il existe plusieurs plateformes d’écoute psychologique en France, telles que Croix-Rouge écoute.
L’anxiété, tout le monde la ressent. Elle peut sembler anodine au début. Mais elle peut évoluer vers une forme d’anxiété plus grave et te gâcher la vie. Elle impacte ta santé mentale et physique, tes relations familiales et amicales, ta vie professionnelle… Alors prends du temps pour toi, prends soin de toi, et exprime-toi dès que ça ne va pas.